C'est avec humilité que je m'exprime.
L'intuition avec une main innocente traverse le miroir mystérieux. L'ordre de la métaphysique
L'ECLAIREUR presse hebdomadaire de Châteaubriant le 06/01/2020.
Reportage de Léo Gautret.
Loire-Atlantique
: Claude Fourny, l’inventeur illuminé qui conteste Copernic
Depuis 2006, Claude Fourny, ancien
salarié des PTT, natif du pays de Châteaubriant (Loire-Atlantique) a construit dans son garage sa propre théorie des mécaniques célestes.
Publié le 6 Jan 20 à 17:49
Claude Fourny souhaite partager
ses découvertes avec le monde scientifique qui pour le moment, lui présente porte close. (©L’Éclaireur)
Certaines personnes sont difficiles à dépeindre. Claude Fourny en fait partie. Ce bricoleur invétéré de 70 ans, ancien mécanicien dans les PTT, sait qu’il peut laisser son auditoire perplexe. «
Je suis un illuminé de la raison et de la déraison », s’amuse-t-il. Un bon résumé de la démarche entamée depuis de nombreuses années par cet autodidacte savant, fou de vérité.
Fasciné par la mécanique des mouvements
Originaire du pays de Châteaubriant (Loire-Atlantique), plus précisément de La Meilleraye-de-Bretagne, Claude est fasciné depuis toujours par la mécanique des mouvements. « Tout ce qui bouge,
tout ce qui est mouvement, je capte ! Mon père créait pas mal de bricoles simples, ça me fascinait. »
Claude Fourny était de passage dans sa région natale pour les fêtes de fin d’année. 2019 (©L’Éclaireur)
Depuis 1978, il réside à Theix-Noyalo, dans le Golfe du Morbihan, avec son épouse Lucienne, qui partage son aventure lunaire, entamée il y a près de quinze ans.
C’est arrivé dès que j’ai pris ma retraite, à 56 ans, en 2006, pendant les fêtes de fin d’année, se souvient-il.
Il nous fallait des huîtres pour compléter le plateau de fruits de mer de Noël, alors je suis allé au Beg Lann, près de Sarzeau. Je suis resté sur un rocher, je scrutais l’horizon, et c’est à ce moment
que des questions me sont venues. »
Le phénomène des marées interpelle le jeune retraité,
sans qu’il puisse y échapper.
Je me suis dit : mais pourquoi je me pose ces questions-là? De quoi je
me mêle? Tout le monde connais la réponse. Je pensais devenir fou. Mais après quelques mois, les mêmes questions revenaient sans cesse. »
Complet autodidacte, Claude branche son ordinateur et interroge les moteurs de recherches. La réponse est claire, le phénomène des marées est bien dû à l’attraction de la Lune et du Soleil.
Pas de quoi convaincre le tenace apprenti-scientifique, qui décide de démarrer ses propres recherches sur la question. « Pour moi, le phénomène des marées est plus dû à la mémoire. La vie sur cette
Terre, c’est une mémoire, mais elle est métaphysique et non physique. »
Claude
Fourny et sa maquette reproduisant la mécanique du Système solaire. (©Claude Fourny)
Pour construire son
raisonnement, Claude s’appuie sur ce qui représente le cœur de son travail : une maquette, fabriquée dans son garage.
J’ai commencé à la construire en 2006, avec tout ce qui me tombait
sous la main. L’écriture pour moi, c’est la matière. Mon livre, c’est ma maquette. »
Un « livre en trois dimensions » reproduisant la mécanique du Système solaire. Suffisant pour remettre en cause le mouvement « héliocentrique » – expliquant notamment que la Terre
tourne autour du Soleil – décrit par l’astronome Nicolas Copernic au début du XVIe siècle. « Ce sont des humains, ils peuvent se tromper », sourit-il avec malice.
En 2007, pour confronter sa découverte au regard scientifique, il rencontre un ingénieur de la région de Rennes. « Il a regardé,
m’a écouté. Mais il est resté dubitatif… »
Mai 2008 : des hirondelles dans son garage
L’année suivante, de nouvelles questions percutent la conscience de Claude Fourny.
Un jour de mai 2008, des hirondelles sont arrivées dans mon garage. Ça a été un nouvel événement déclencheur. Je me suis demandé
où se trouvaient les hirondelles en hiver. J’ai fait tourné ma maquette, puis j’ai fait cette nouvelle découverte. Pour les chercheurs, les oiseaux migrent pour trouver nourriture et chaleur, mais c’est une erreur. Ils
sont tout simplement tributaires du mouvement céleste. C’est la Terre qui bouge, et non les oiseaux. Je me suis dit, voilà encore autre chose, je viens d’expliquer le phénomène de la migration. »
L’ex-mécanicien est formel : sa découverte est indiscutable. « Même si cette théorie n’est pas développée
aujourd’hui, elle le sera forcément après ma mort. » Dix ans après le premier appel cosmique de Sarzeau, Claude publie un livre, en 2016 pour résumer sa démarche : La science fiction et son contraire. Tout est
dit.
Les travaux de Claude Fourny sont à découvrir sur son site internet www.heliolineaire.fr (©L’Éclaireur)
Aujourd’hui, l’enfant du pays de Châteaubriant souhaite que l’on prenne ses travaux au sérieux. «
Je n’attends qu’une chose, c’est qu’on me prouve que j’ai tort. » Pour ce faire, Claude s’est notamment adressé à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). « J’avais déposé
mon dossier pour qu’ils l’étudient. Mais quand je suis revenu, j’ai bien vu que mon travail dérangeait. Ça remettait en cause la base de leur travail. Mais justement, j’attendais qu’on me démontre l’inverse
», martèle-t-il.
Toujours habité par ces questionnements incessants, Claude Fourny préférerait
parfois pouvoir se délester de ces pensées cosmiques envahissantes.
Je n’aurais jamais
pensé un jour m’intéresser au cosmos. Je suis tributaire d’une main innocente, je ne suis pas maître de ce que je fais. Par moment, je me dis que j’aurais préféré vivre sans. J’ai voulu plusieurs
fois arrêter, envoyer ma maquette à la déchetterie, mais ce n’est pas possible. Elle est toujours dans mon garage. J’y ai ajouté un nouvel élément par plus tard que la semaine dernière. »
Visiblement, l’atterrissage n’est pas prévu pour demain.
Léo Gautret